Latest Entries »
Welcome to WordPress.com. This is your first post. Edit or delete it and start blogging!
Jardin alpin "La Jaysinia" à Samoëns 74
« La Jaÿsinia » Un jardin pas comme les autres.
Le 1er juillet 1838 naquit une petite septimontaine nommée Marie-Louise Jaÿ dont le destin allait marquer le village …et la capitale !
A 15 ans, la jeune fille part tenter sa chance à Paris. C’est là qu’elle rencontre Ernest Cognacq, qu’elle épousera par la suite. Ensemble, ils fondent « La Samaritaine ». Le succès est immédiat.
A la tête d’une immense fortune, sans enfant, Marie Louise et Ernest consacrèrent la fin de leur vie aux bonnes œuvres et n’oublièrent jamais le village natal de Madame.
C’était, il y a 100 ans, en 1906, Madame Cognacq-Jaÿ créa son jardin botanique.
Ecrin de nature au cœur du patrimoine, ce jardin dans le Haut Savoyard de Samoëns fait exception… Unique en son genre dans les Alpes, il s’étend sur 3,700 ha, sur un terrain en forte pente (80m de dénivelé). Il compte 5000 espèces de la flore de montagne provenant des 5 continents. Depuis 1936, il est sous la direction scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle.
La promenade dans le jardin, exposé plein sud, est extrêmement bucolique. Le petit sentier serpentant dans la montagne vous amène, entre cascades et jeux d’eau, jusqu’aux ruines du château de la Tornalta (12e siècle) et à une chapelle du 13e siècle. Plus vous montez, plus la vue sur le bourg s’ouvre à vous. En plus du paysage magnifique, ce sont les milliers d’essences, de plantes et de fleurs qui vous ravissent les sens.
La chapelle et le château
Nichée sous les frondaisons du jardin botanique, la chapelle du Parc ou de « La Jaÿsinia » domine discrètement la place du Gros Tilleul. Son élégant clocher à bulbe témoigne du style baroque du 17e siècle savoyard.
C’est le révérend Prosper-François de Gex, issu d’une vieille famille de Samoëns qui la fonde le 19 avril 1687. Ici, on venait prier pour demander la guérison des malades et des bêtes, ou pour obtenir un temps favorable aux récoltes agricoles.
Peut être y avait-il déjà une chapelle, du temps du château que les seigneurs de Faucigny installèrent au 12ème siècle sur cette éminence rocheuse. Détruit lors de l’invasion des Bernois en1476, il ne reste aujourd’hui que les ruines de ce château de la Tournelette (Tornalta) au sommet du jardin botanique.
La chapelle fut rénovée lors de l’aménagement du parc en 1906. La petite nef unique est couverte d’un plafond à croisée d’ogives décoré de feuilles d’acanthes. L’autel est en bois peint imitant le marbre. Le lanterneau du clocher résonne encore quelques fois pour annoncer, décès et naissances et lors des cérémonies de mariage.
Bibliographie:
-123 savoie.com Guide touristique et agenda
-Musée National d’Histoire Naturelle Station d’écologie végétale de Samoëns
-"Les Amis des chapelles" de Samoëns.
Apremont-sur-Allier 18:
A 16 km de Nevers, mais dans le Cher, sur les rives de l’Allier, Apremont-sur-Allier, de style médiéval, fait partie des plus beaux villages de France, il cache un parc floral de 4 hectares d’esprit 18e siècle d’une rare beauté, classé Jardin remarquable. La promenade au bord de l’Allier, bien que plus simplement aménagée, est très agréable aussi.
Le château et le village:
En 1894, Eugène Schneider, maitre de forges au Creusot, et troisième de la dynastie industrielle, épouse Antoinette de Rafaelis-Saint Sauveur. Elle l’emmène à Apremont, propriété de sa famille. Il s’enthousiasme pour le site, et le rachète à sa belle famille. Pendant 50 ans, il ne cesse de transformer et d’améliorer le château et le domaine.
A l’origine, Apremont était un village de carriers, les carrières nombreuses fournissaient en abondance des pierres de taille, celles-ci, acheminées sur des bateaux à fond plat, le long de l’Allier et de la Loire, ont servi à la construction de plusieurs édifices religieux : Orléans….
S’inspirant du passé médiéval, Eugène Schneider, en 1930, aidé de l’architecte de Galea, va entreprendre un patient travail de mise en valeur du village. Ce qui n’est pas en harmonie avec le site est rasé, et à la place, des groupes entiers de maisons sont reconstruits dans le style médiéval berrichon.
Aujourd’hui, blotti au pied du château, le bourg fleuri, de 83 âmes, s’étire le long de l’unique rue principale. Promenade agréable au bord de l’Allier. Nous avons mangé à l’Auberge du Lavoir, seul restaurant du site.
Le Parc Floral
Il est l’œuvre de Gilles de Brissac, petit fils d’Eugène Schneider. Les premiers travaux ont débuté en1970.
Une vallée a été barrée afin de constituer une série d’étangs sur lesquels s’épanouissent une collection de plantes aquatiques, nymphéas, lotus.
Des prés ont été changés en pelouse et massifs d’arbustes à fleurs.
Une cascade, construite avec 650 tonnes de rochers a été aménagée dans une ancienne carrière désaffectée.
Une fois achevé ce travail considérable, les plantations proprement dites ont commencé.
Des arbres en bac, pesant chacun entre 3 et 4 tonnes, ont été amenés en camions semi-remorque et mis en place à grand renfort de bulldozers.
Ceci sera un vrai jeu de patience : toutes les espèces plantées ne supporteront pas en effet les rudes hivers berrichons, et certaines ne voudront jamais s’acclimater sur le site.
Qui dit parc floral dit fleurs, et si possible durant un laps de temps le plus long. Aussi, c’est un calcul savant de plantes dont les teintes doivent être harmonieuses. Dans le jardin, le temps fait bien les choses pourvu qu’on l’accompagne.
Les essences les plus rares sont ainsi représentées :
Conifères : séquoias, cèdres pleureurs, cyprès chauves, thuyas dorés, cryptoméria du Japon, chamaecyparis, obtusas crippsii ;
Caduques : ginkos biloba, tulipiers, liquidambars, hêtres panachés, hêtres pourpres, bouleaux pleureurs, érables brillantissimas, cerisiers et pommiers d’ornement, magnolias soulangeana et lennei…
Arbustes à fleurs : forsythias, rhododendrons, azalées, lilas, kolkwitzias, choisyas, weigelias, deutzias, seringats, buddleias, rosiers arbustes, clérodendrons, pyracanthas, cotonéasters, desmodium, penduliflorum…
Les plantes vivaces forment des bordures colorées de printemps, d’été et d’automne.
Une pergola exclusivement composée de fleurs à grappes : cytises jaunes, acacias roses et glycines du Japon mauves.
Surplombant la cascade, plantes de rocaille et conifères rampants mettent des couleurs vives dans l’entassement des pierres.
Les pelouses jouent un rôle primordial dans la conception de ce parc. Ici, comme en Angleterre, on peut marcher sur le gazon, qui est aussi le lien entre ces divers jardins.
Enfin, inspirée du jardin blanc de Sissinghurst dans le Kent (Angleterre), une bordure d’arbres et de plantes vivaces à fleurs blanches ou à feuillages argentés s’étend devant un groupe de maisons médiévales particulièrement pittoresques.
Trois bâtiments ont été édifiés dans le parc floral :
Un Pont Chinois et sa pagode au toit en écaille,
Un Pavillon Turc, orné de peintures de J. Roubinet, représentant « les Ages de la vie »
Un Belvédère, décoré de 8 panneaux en faïence de Nevers, d’après des dessins d’A.Serebriakoff sur le thème d’un voyage des « polichinelles » autour du monde.
Bien que je préfère les jardins moins bien ordonnés, j’ai été « scotché » et ravi en découvrant ce superbe parc ou l’auteur a joué habilement avec la disposition des arbres et massifs ainsi qu’avec les couleurs vraiment extraordinaires.
Il est possible de visiter également le musée des Calèches et les extèrieurs du château.
Le château, propriété privé, ne se visite pas.
Bibliographie:
-Le site officiel d’Apremont www.apremont-sur-allier.com
-Le JardinOscope, toute la flore et la faune de nos parcs et jardins http://jardinoscope.canalblog.com
-Site www.France5.fr Silence, ça pousse.
-Loisirs nature et jardins www.1001fleurs.com un site du réseau Florajet.
-Pour les photos anciennes www.notrefamille.com
-
Au XVIIe siècle, le jardin formait un ensemble avec des fontaines et des graviers de couleurs disposés en arabesque sur les pelouses. A l’époque, une équipe de 24 jardiniers étaient à l’oeuvre sur le jardin.
-
Aujourdhui, seuls 32 ifs demeurent, ainsi que 5 massifs taillés en "gâteau". Le potager est disposé en rayons qui partent d’un bassin au centre. Ces rayons sont semés de fleurs: zhinias, roses d’inde, capucines, dahlias, gueules de loup, roses…, ainsi que de légumes et de fruits: carottes, haricots, rhubarbe, fraise, framboise, groseille, pommes, pomme de terre…Au total, le jardin englobe plus de 200 variétés de roses, disposées dans les rayons, le long du mur en grimpante ou le flanc du jardin à la française.
-
Le batiment du château étant proportionnellement plus grand que le jardin, Le Nôtre eut recours à une allée qui part du château et qui crée ainsi une perspective plus allongée qu’elle n’est en réalité.